Se lancer à son compte, c’est excitant, mais ça ne s’improvise pas !
Avant de foncer tête baissée, prenez un moment pour vous poser les bonnes questions : êtes-vous vraiment prêt, avez-vous les compétences nécessaires, connaissez-vous les défis qui vous attendent, quels revenus pensez vous générer ?
Dans cet article, on vous propose 10 questions cruciales, 10 questions pour cerner votre motivation, 10 questions pour évaluer vos chances de réussites… C’est parti avec les questions (à vous de jouer).
1. Pourquoi avez-vous envie de vous installer en tant que consultant indépendant ?
Cette question peut faire sourire mais si votre principale motivation est de vous installer à défaut de trouver un poste, sachez que la tâche sera rude. En effet, devenir Indépendant, ce n’est pas un choix par défaut.
A l’inverse, si vous avez envie depuis longtemps de créer votre propre structure, de vous affranchir des règles hiérarchiques pesantes ou d’exercer votre métier autrement, vous êtes sur le bon chemin.
De même, oubliez l’envie de gagner plus d’argent « facile ».
La plupart des consultants avouent trouver d’avantage de sens à leur travail et être plus épanoui ; mais certains disent avoir perdu en revenus en passant à leur compte. Cela est vrai surtout les 2 premières années où la démarche commerciale pour se faire connaitre monopolise pas mal de temps.
2. Votre expertise intéresse-t-elle les PME/PMI ?
C’est LA question à se poser. Il ne suffit pas d’avoir mené une belle carrière pour réussir dans le consulting en tant qu’indépendant.
Faites la liste de vos compétences puis transformez les en services que vous allez proposer aux entreprises.
Mettez-vous à la place de vos futurs clients :
- Seriez-vous intéressé par ce genre de prestation ?
- Qu’est ce que cela pourrait apporter à votre entreprise ?…
Gardez bien en tête les réponses à ces questions car ce sont ces points qui vous serviront d’arguments lors de vos rendez-vous clients.
3. Savez-vous écouter ?
On n’y pense pas toujours mais le métier de consultant, est avant tout basé sur l’écoute. Celle, principalement, du client et votre capacité à déceler ses besoins.
L’erreur du débutant consiste souvent à être focalisé sur sa présentation alors qu’il est beaucoup plus gagnant de savoir entendre les problèmes que rencontre le client et lui proposer d’y remédier grâce à vos solutions.
4. Savez-vous résoudre des problèmes ?
C’est bien là le cœur de votre activité. Vous allez essentiellement remédier à des problèmes. Le consultant, c’est vraiment le « solutionneur » qui va apporter son éclairage, son savoir, pour faire évoluer l’entreprise.
5. Etes-vous résistant à l’échec ?
Des sources de démotivation, vous allez en rencontrer quelques-unes au gré de vos prochaines années. A commencer par la prospection, activité nouvelle si vous étiez salarié auparavant. Avant de décrocher un contrat, vous risquez de vous heurter à quelques obstacles : clients qui ne répondent plus après avoir reçu la proposition, signatures qui trainent, idées reçues de vos prospects sur votre activité… Il sera essentiel de toujours rester enthousiaste et optimiste pour continuer à avancer.
Ensuite, dans votre propre activité, vous risquez davantage l’échec. Jusqu’ici, vous maitrisiez tous les aspects de votre travail.
Dorénavant, vous interviendrez en solo, vous n’aurez plus en filet la légitimité de l’entreprise pour laquelle vous interveniez et il se peut que vos clients remettent en cause votre travail, ne soient pas satisfaits. Dans ces ca-là, il est impératif de ne pas perdre confiance en ses capacités et se recentrer sur ce que l’on sait bien faire pour dépasser le cap.
6. Aimez-vous acquérir de nouvelles compétences ?
Lorsqu’on est consultant, difficile de s’endormir sur ses lauriers. Suivre l’évolution du marché est une nécessité impérieuse si on veut rester « dans la course ». Il arrivera également que vous interveniez sur des domaines qui sont à la limite de vos compétences, faute de partenaire vers qui se tourner. C’est souvent l’occasion d’acquérir de nouveaux savoir-faire.
7. Etes-vous capable de vous remettre en question ?
Les missions se succèdent et ne se ressemblent pas. Pour être consultant, il faut donc savoir constamment se remettre en question et s’adapter.
Se remettre en question signifie aussi d’être ouvert aux critiques constructives de ses clients et apprendre de ses erreurs. Cela implique également de rester à jour avec les nouvelles tendances et technologies de votre domaine.
En tant que consultant, votre capacité à évoluer, à vous auto-former et à améliorer vos compétences est essentielle pour rester compétitif et répondre aux attentes variées de vos clients.
8. Savez-vous travailler seul ?
L’isolement est le premier inconvénient dont les consultants indépendants se plaignent. Pas de congratulations de votre supérieur, et en dehors de vos moments de production en entreprise (pour ceux qui en auront), même en travaillant avec des partenaires, vous évoluerez souvent de façon isolée. Isolement ne veut pas forcément dire solitude mais si vous aimez travailler en équipe, ce point peut être difficile à vivre.
Pas de panique, ne renoncez pas à vos rêves pour autant mais sachez qu’il vous faudra davantage miser sur l’intervention en temps partagé et le réseautage en soirée ou sur les réseaux sociaux pour palier ce frein.
9. Aimez-vous les relations avec autrui ?
Vous vous destinez à travailler pour plusieurs clients et mener des missions davantage ponctuelles que récurrentes. Vous allez donc rencontrer beaucoup des personnes et d’univers différents. Mieux vaut avoir la carte de la sociabilité en main si vous faites le choix de vous installer comme consultant indépendant. Intervenir auprès d’une équipe que l’on ne connaît pas demande d’avoir de l’aisance relationnelle et le contact facile car il ne suffira plus désormais de maitriser son expertise pour mener à bien vos missions.
10. Vous considérez-vous comme autonome ?
Enfin la liberté : plus de supérieur hiérarchique à qui rendre des comptes !
Oui, mais cela aussi veut dire d’être organisé et productif, c’est à dire :
- se mettre au travail seul, de définir ses propres rythmes,
- savoir gérer son temps efficacement et maintenir une discipline personnelle rigoureuse.
Par ailleurs, l’autonomie existe aussi dans vos choix c’est à dire être capable :
- de développer vos idées et d’être créatif sans être épaulé
- prendre des décisions stratégiques sans toujours avoir un retour immédiat de vos pairs.
Enfin, l’autonomie se cultive au travers d’un « mindset », c’est à dire :
- votre capacité à rester motivé,
- votre capacité à réaliser des tâches rébarbatives (exemple : les aspects administratifs de votre activité) sans supervision constante.
Vous avez répondu favorablement à ces questions et vous possédez les 4 savoirs-être ? Alors foncez !