Les coûts liés à une entreprise sans chiffre d’affaires

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Un entrepreneur qui souhaite lancer une activité pense souvent comme première étape de son projet à la création d’entreprise et à l’immatriculation de sa société.

Attention cependant à ne pas investir trop tôt dans une structure juridique, si votre projet n’est pas encore abouti.

Il faut savoir que si vous ne générez aucun chiffre d’affaires, une structure comme une SAS ou une SARL peut vous coûter plusieurs milliers d’euros par an.

Il est souvent plus intéressant de tester au préalable la vente de ses services, voir conditionner son lancement à l’obtention de contrats réguliers.

Cela est par exemple possible au travers de missions en portage salarial, où vous pouvez vendre des prestations variées comme :

  • des missions de conseils,
  • des audits,
  • des formations,
  • un suivi de projet…

Vous pouvez ainsi jauger vos tarifs, vos méthodes et étoffer votre carnet de commande, avant d’investir dans une structure juridique.

 

Quels coûts liés à une SARL ou une SAS (ou SASU) ?

Une entreprise s’affranchit de taxes liées à son chiffre d’affaires mais doit aussi anticiper des dépenses obligatoires et fixes.

Il s’agit de charges comme :

  1. les charges sociales,
  2. les charges fiscales,
  3. les coûts administratifs.

 

Ces charges et coûts sont à anticiper au niveau de la trésorerie surtout si aucune rentrée d’argent n’est prévue la première année.

 

Évaluation des charges sociales pour l’entrepreneur

Les charges sociales s’évaluent à environ 1 700€ par an durant les deux premières années, si le fondateur de la société (gérant majoritaire ou minoritaire) ne bénéficie d’aucune réduction liée à sa situation personnelle.

Ce montant est le même pour les micro entrepreneurs et les EIRL. Il acquiert entre autre par ce paiement 3 trimestres de cotisations retraite.

Les coûts d’une Mutuelle que souhaiterait l’entrepreneur viennent s’ajouter à ce montant.

Avant d’engager ces frais, l’entrepreneur a intérêt à évaluer ses besoins et ses revenus liés à son activité.

 

Évaluation des charges fiscales pour l’entrepreneur

Ces charges fiscales se répartissent selon trois postes :

  • La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
  • L’impôt sur les sociétés,
  • La cotisation foncière.

La TVA n’est pas un impôt.

La Taxe sur la Valeur Ajoutée est payée aux fournisseurs puis remboursée par l’Etat.

D’autre part, l’entreprise l’applique à son prix de vente (TTC) aux clients, et la reverse à l’Etat. S’il n’y pas d’activité ni de vente, pas de décaissement de TVA.

La TVA payée aux fournisseurs est par ailleurs remboursée.

Plus d’informations sur le paiement de la TVA ici : entreprendre.service-public.fr

 

L’Impôt sur les sociétés

Notez qu’il n’est pas appliqué s’il n’y a pas d’activité, ce qui est logique.

 

La CFE (cotisation foncière des entreprises)

C’est le seul impôt à payer, mais uniquement la deuxième année d’immatriculation. Il est lié à la surface professionnelle occupée.

Dans le cas d’un indépendant qui travaille à domicile, il est recommandé de déclarer un minimum de surface et ce dernier pourrait s’acquitter d’une somme proche de 100 € par an (à préciser selon sa commune d’implantation).

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    Évaluation des coûts administratifs pour l’entrepreneur

    Pas d’activité d’entreprise sans un bon cabinet d’expert comptable. C’est un coût évalué à 1000€ par an, variable selon le chiffre d’affaires et les prestations demandées. Un investissement élevé mais indispensable.

    Côté bancaire, il existe aussi des coûts administratifs évalués entre 10€ et 20€ par mois pour la mise en place d’un compte bancaire professionnel (obligatoire), même si ce dernier reste à zéro.

    D’autres charges peuvent également s’ajouter dès le premier contrat signé, comme la RC Pro (assurance responsabilité civile du professionnel) évaluée entre 10€ et 15€ / mois. Cette garantie RC Pro est recommandée car un consultant en prestations intellectuelles engage sa responsabilité dès lors qu’il oriente les choix et les stratégies de ses clients. Elle n’est obligatoire que pour les professions réglementées.

    En conclusion, l’effort financier peut s’élever par an et pour les deux premières années à presque 3 000€ par an maximum. Un somme qui doit pousser à réfléchir au bon timing pour lancer son activité en tenant compte du statut le plus adapté à chaque étape.

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