Optimiser et moduler son tarif : 3 témoignages
Chaque consultant a un tarif journalier qui lui sert de référence.
Certains ont pour principe de ne pas y déroger, sauf exception.
Beaucoup, au contraire, s’en servent de base de calcul pour définir le prix de leurs prestations au coup par coup, en fonction des circonstances de la mission, du degré d’urgence du client, voire de sa marge de manœuvre financière.
Trois consultants témoignent sur leur approche.
Sandra, spécialisée dans l’ingénierie de formation, basée en région parisienne.
Pour cette quadra, pas de doute, chaque mission est différente, chaque prestation doit donc être tarifée sur mesure.
Mais dans certaines limites. « J’ai une fourchette de tarif, dans laquelle j’essaie de trouver le juste prix, celui qui correspond à la technicité de la mission, aux exigences du client, au contexte de l’intervention.
Mais je garde un principe : en aucun cas, je ne facture à la tête du client, sous prétexte qu’il a les moyens de payer plus.
Grâce à cette ligne de conduite, je peux justifier mes prétentions, même si le client les met en balance avec la concurrence. En lui montrant qu’il paie le juste prix, je démontre mon sérieux et ma crédibilité ».
Patrick, spécialisé en procédés industriels, basé en Auvergne.
Même son de cloche chez Patrick. « A chaque nouvelle mission, c’est la même question qui revient sur la table : combien vais-je facturer la prestation ?
Pour le déterminer, je tiens compte de tout ce qui touche de près ou de loin à la mission : temps passé en prospection, temps passé en préparation, en intervention…
Et je ne m’arrête pas là, j’intègre aussi dans mon estimation les tarifs de la concurrence. Il vaut mieux parfois décrocher la commande en facturant un peu moins cher que de perdre le client ».
Lisa, graphiste, basée en Rhône-Alpes.
Cette consultante free lance privilégie une approche un peu différente. « Je mise tout mon argumentaire sur la qualité de ma production, donc je ne fixe pas mes tarifs par rapport aux standards du marché ou à la concurrence.
Ce sont des choses qui ne seraient de toute façon pas comparables.
Ce que je mets en avant, c’est mon style, mes idées, ma créativité. Cela a un prix et je le défends. Avec ce discours, j’ai perdu des contrats, mais avec le temps, j’ai fini par acquérir une légitimité. Après, une fois que les clients savent ce que vous valez, ils vous paient en conséquence ».