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2026 : Baromètre des compétences du Consultant RSE salarié ou freelance

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La transition écologique et sociétale transforme les entreprises en profondeur, exigeant des compétences adaptées pour répondre aux enjeux du développement durable.

Le Baromètre 2024 des compétences durables, co-construit par EcoLearn, Talents For The Planet et AEF Info, apporte un éclairage sur les tendances et priorités en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Il montre aussi l’importance des nouveaux métiers freelance de la RSE qui se développent et concernent les experts indépendants.

 

Voici une synthèse enrichie des enseignements de cette édition 2024, avec un focus sur le rôle des consultants RSE dans cette révolution :

1. Des besoins croissants en compétences durables
2. Les principaux freins à la transformation durable
3. Quelles fonctions et métiers sont en première ligne ?
4. La formation : un levier encore sous-exploité
5. Recrutement : des besoins spécifiques 
6. Les outils de veille et les nouvelles priorités stratégiques

Conclusion du Baromètre RSE

 

1. Des besoins croissants en compétences durables

jeune devant son écran pcLe Baromètre EcoLearn nous apprend que les entreprises identifient des lacunes significatives dans leurs compétences liées à la durabilité :

  • 54 % des entreprises déclarent un déficit de compétences concernant l’impact de la durabilité sur leur modèle d’affaires, un thème clé pour définir une stratégie pérenne.
  • Les obligations réglementaires, notamment sous l’effet de la directive CSRD, figurent également parmi les priorités pour plus de la moitié des répondants.

 

Cependant, les thèmes techniques tels que l’éco-conception, la biodiversité ou la stratégie climat restent souvent relégués au second plan. Ce déséquilibre montre que les entreprises concentrent leurs efforts sur les fondamentaux réglementaires, au détriment d’actions plus opérationnelles.

 

Ce qu’un consultant RSE indépendant peut faire pour développer son activité :
Un consultant freelance en RSE peut accompagner les entreprises dans la structuration de leur stratégie RSE, en proposant des missions comme :

  • l’analyse de double matérialité ou
  • le diagnostic de conformité aux obligations CSRD.

Il peut intervenir auprès de PME souhaitant se mettre en conformité ou de grandes entreprises recherchant une optimisation de leurs processus. Les compétences à développer incluent la compréhension des réglementations et la capacité à bâtir des feuilles de route stratégiques.

Les clients potentiels se trouvent via des plateformes comme LinkedIn, des salons spécialisés ou des réseaux professionnels.

 

2. Les principaux freins à la transformation durable

Trois grands obstacles freinent la montée en compétences durables :

  1. Manque de formation initiale des candidats : le sujet arrive en tête des freins, avec une nette progression par rapport à l’édition précédente (54 % des répondants).
  2. Difficulté à définir les compétences recherchées, en raison de leur nouveauté et de l’absence de référentiels partagés.
  3. Coût élevé des recrues spécialisées : la pénurie de talents qualifiés engendre une augmentation des prétentions salariales.

 

Ces freins traduisent un besoin urgent de collaboration entre les entreprises, les institutions académiques et les organismes de formation pour développer un vivier de compétences adaptées.

Ce qu’un consultant RSE indépendant peut faire :
Un consultant peut proposer des formations sur mesure pour sensibiliser et former les équipes aux fondamentaux de la durabilité. Par exemple, il peut animer des ateliers pratiques sur l’éco-conception ou la comptabilité carbone. Ces missions s’adressent particulièrement aux ETI ou grandes entreprises en quête d’acculturation. Les consultants peuvent s’appuyer sur des partenariats avec des organismes de formation pour accéder à des opportunités de missions.

3. Quelles fonctions et métiers sont en première ligne ?

femme devant usine agro alimentairePour la première fois, la fonction RSE occupe la première place parmi les métiers prioritaires à renforcer, dépassant les achats responsables, qui dominaient en 2023. Par ailleurs :

  • La finance durable, fortement impactée par les nouvelles exigences de reporting (CSRD), se hisse en 3e position.
  • Les fonctions liées à l’audit et aux risques progressent également dans le classement, témoignant d’un besoin accru de transparence et de rigueur dans la gestion des impacts.
  • Les équipes RH gagnent en importance, soulignant leur rôle clé pour acculturer les collaborateurs et valoriser la marque employeur.

 

Les dirigeants sont identifiés comme une population prioritaire à former, illustrant une prise de conscience de l’importance d’un leadership éclairé pour impulser la transformation.

Ce qu’un consultant RSE indépendant peut faire :
Un consultant peut intervenir pour former les dirigeants sur des thématiques comme la stratégie climat ou la gouvernance durable. Il peut aussi auditer les processus financiers pour répondre aux nouvelles exigences comme le reporting extra-financier.

Les missions incluent le coaching des leaders et la création de modules spécifiques pour la finance et les RH. Ces opportunités se développent souvent via des appels à projets ou des recommandations dans des cercles de dirigeants.

4. La formation : un levier encore sous-exploité

Si les entreprises reconnaissent l’importance de la formation, les pratiques actuelles révèlent un écart entre les intentions et les actions :

  • 49 % des répondants estiment que former tous les collaborateurs n’est pas une priorité immédiate, préférant cibler les managers et les experts métiers.
  • Les formations courtes (2 à 4 heures) sur des sujets opérationnels, comme le reporting extra-financier ou l’économie circulaire, sont plébiscitées.
  • Cependant, les programmes longs restent rares, souvent jugés trop coûteux ou inadaptés aux contraintes des entreprises.

 

Un enjeu clé réside dans l’équilibre entre acculturation globale et expertise ciblée. À terme, l’objectif est de créer une culture d’entreprise commune autour de la durabilité, portée par des actions concrètes.

Ce qu’un consultant RSE indépendant peut faire :
Un consultant peut développer et animer des formations courtes ciblées, comme des sessions sur la taxonomie verte ou l’innovation durable. Il peut également accompagner des équipes dans la création de plans de formation internes. Ces missions sont souvent recherchées par des PME ou grandes entreprises ayant des objectifs précis. Participer à des conférences ou publier du contenu spécialisé en ligne peut aider à développer une visibilité auprès des décideurs.

5. Recrutement : des besoins spécifiques 

Les entreprises cherchent à recruter des profils dotés de double compétence (expertise métier et durabilité). Toutefois, les ambitions restent prudentes, influencées par les incertitudes économiques :

  • Seuls 38 % des répondants envisagent des recrutements à court terme, un chiffre en légère baisse par rapport à 2023.
  • Le recours à des freelances et consultants externes progresse (+20 %), reflétant la complexité des enjeux et une préférence pour des solutions flexibles.

 

Les fonctions RSE et finance sont les plus sollicitées, mais des besoins émergent également dans des domaines comme l’écoconception, les achats responsables et la gestion des risques.

Ce qu’un consultant  RSE indépendant peut faire :
Les consultants peuvent répondre à ces besoins en offrant leur expertise sur des missions courtes ou moyennes, comme des gap analyses pour la conformité réglementaire ou des audits environnementaux. Les consultants peuvent également développer des collaborations avec des agences de recrutement spécialisées ou participer à des salons professionnels pour élargir leur réseau.

6. Les outils de veille et les nouvelles priorités stratégiques

La mise en place d’une veille sur les sujets de développement durable devient incontournable, avec 81 % des entreprises en exprimant le besoin. Les outils les plus appréciés incluent :

  • Les webinaires et formations courtes, pour leur aspect pratique et directement applicable.
  • Les conférences et fiches de business cases, qui permettent un partage d’expériences inspirant.

 

La directive CSRD joue un rôle moteur en incitant les entreprises à mieux structurer leur gouvernance et leur stratégie de durabilité.

Ce qu’un consultant RSE indépendant peut faire :
Un consultant peut aider à mettre en place une stratégie de veille via des outils numériques, comme des abonnements à des bases de données spécialisées ou des tableaux de bord personnalisés. Ces missions concernent particulièrement des entreprises souhaitant anticiper les évolutions réglementaires. Pour se positionner, les consultants peuvent partager leur expertise via des articles de blog ou des newsletters ciblées.

Conclusion : un chemin encore à tracer

Le Baromètre 2024 met en évidence une évolution positive : la durabilité est désormais reconnue comme un enjeu stratégique transversal. Cependant, les freins restent nombreux, et l’urgence d’agir ne s’accompagne pas toujours de moyens suffisants.

Trois priorités émergent :

  1. Intensifier les efforts de formation, en équilibrant acculturation globale et expertise ciblée.
  2. Encourager le recrutement de talents avec des doubles compétences, clés pour une transformation réussie.
  3. Investir dans des outils de veille et des stratégies de gouvernance adaptées aux nouvelles réglementations.

 

En somme, si les bases sont posées, il reste encore beaucoup à faire pour ancrer la durabilité dans le fonctionnement quotidien des entreprises. La transition ne pourra réussir qu’avec un engagement collectif et une volonté d’agir à tous les niveaux.

 

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